La Chine capte sans état d'âme toutes les informations dont elle a besoin. Considérée comme la nation la plus dangereuse du monde, elle a le plus grand réseau d'espionnage du monde. Sans comprendre, les chercheurs européens fournissent très sympathiquement le fruit de leurs recherches à des collègues chinois en oubliant que ceux-ci ont un patriotisme chevillé au corps, qu'ils assument : "nous sommes heureux pour la science et pour apporter à notre pays les moyens d'un système militaire plus performant". Pendant ce temps-là, nos chercheurs et nos chefs d'entreprise sont des bisounours sans formation à l'intelligence économique mondiale.

Quelques exemples :
À la fin des années 90, la Chine veut développer son train à grande vitesse. Elle fait miroiter de très juteux contrats aux industriels français et allemands. Évidemment, après de nombreuses visites et atermoiements, les contrats ne seront jamais signés et les Chinois ont inventé la ré-innovation avec leur propre train à grande vitesse.

Airbus s'est aussi fait avoir. Il était pourtant clair pour Louis Gallois, le PDG d'Airbus que le fait que le contrat stipule que les achats d'Airbus passent par une construction obligatoire en Chine signifiait bien que les Chinois voulaient aussi la technologie.
Un A320 a même disparu des radars après un départ en visite de maintenance, avant de réapparaitre quelque temps plus temps sur le tarmac comme par magie ! On pense fortement qu'il aura été entièrement démonté, ausculté puis remonté par les services chinois. Puis en 2016, de nouveau de la magie : la Chine construit le C919, copie quasi conforme de ce moyen-courrier... plus besoin de contrat et donc, après la sortie du C919, les Chinois ont réduit les commandes d'A320.
Quant au long courrier C929, opérationnel en 2023, il devrait ressembler... à l'Airbus A330, long courrier actuellement vendu sur les mêmes bases, obligatoirement construit en Chine... car les Chinois n'ont pas encore de long-courrier...
Bon, Airbus pèse actuellement 50% des commandes chinoises. Mais "copier" et "apprendre" sont le même mot, en Chinois !
En fait, les services chinois utilisent la technique du grain de sable. Imaginons une plage de sable blanc. Tandis que les services secrets européens iraient le soir ramasser le maximum de sable en toute discrétion, les Chinois envoient des milliers de baigneurs, bien en vue, et qui vont tous le soir, secouer consciencieusement leur serviette dans le même "récolteur de grain de sable". Une vraie différence dans la captation du renseignement. Sans compter que les Chinois s'intéressent à tout et en nombre. On retrouve cette infiltration à tous les niveaux, économique, politique, religieux... Il n'y a pas une association chinoise présente à l'étranger qui ne soit infiltrée par leurs services secrets. Citons par exemple les Instituts Confucius qui ont très vite été qualifiés d'agences de renseignement par les services canadiens.
Comme disait Confucius, "lorsque l'on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n'est pas forcément le pot qui est vide."
Stéphan Le Doaré
@stephanledoare
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